Dans cet article, on te présente notre excursion de deux jours sur le légendaire Lac Titicaca. Ce voyage promet bien plus qu’une simple découverte touristique ; c’est une immersion profonde dans un monde où la nature, la culture et l’histoire se mêlent harmonieusement.
Perché à 3800m, nous avons exploré les îles uniques d’Uros, Amantani et Taquile. Chacune offre une expérience distincte. Des îles flottantes artisanales d’Uros, à la sérénité rurale d’Amantani, jusqu’aux traditions textiles ancestrales de Taquile. Cette excursion est une aubaine d’intéragir avec les communautés locales, de découvrir leurs modes de vie et de participer aux anciennes traditions.
Si tu veux visiter les îles du lac Titicaca, il n’y a pas beaucoup d’options. Nous ne sommes vraiment pas fait pour les visites en groupe et préférons toujours faire et visiter les choses par nous-même. Pour les îles, ce n’est pas vraiment possible. On a donc réserver notre excursion avec Get Your Guide. Nous avons vraiment apprécié cette excursion, les visites, les explications des guides et l’organisation !
Le point de départ
L’excursion commence tôt le matin, à 7h45. Nous venons te chercher à ton hôtel ou à un point de rendez-vous qui se situe un peu plus haut dans le centre de Puno. Pour nous, une femme est venue nous chercher en taxi pour nous emmener au port de Puno, qui se situe à côté de la gare routière. Les bâteaux sont amarrés d’une façon très originale, pas comme nous avions l’habitude de le voir. Ils sont accrochés les uns aux autres, côte à côte. Pour embarquer dans notre bâteau, nous devons en traverser 3 !
Nous sommes plus ou moins 20 personnes pour l’excursion + 2 guides qui parlent anglais et espagnol (Pablo et Ricardo). Nous voilà partis pour la première visite sur le lac Titicaca, les îles Uros.
Jour 1 : Puno – Les îles Uros – Amantani
Les îles Uros
Les îles Uros, un ensemble d’îles flottantes, étaient notre première étape. Les villages des îles Uros reçoivent des touristes 1 jour sur 2 afin de faire un roulement entre les différents villages.
L’accueil des habitants était chaleureux, et la sensation de marcher sur une surface « molle » était étonnante. Le chef du village nous a expliqué la construction des îles avec la plante Totora, ainsi que leur mode de vie.
C’est avec cette plante que toutes les îles Uros sont construites. Les constructions en roseau de totora sont renouvelées tous les deux mois, afin d’éviter la dégradation de l’île. La pêche se fait également dans des radeaux en roseau de totora, décorés d’une tête de Puma. Chaque bâteau peux accueillir une quinzaine de personnes.
Après les explications du chef du village, on se dirige par petits groupes pour y découvrir leurs habitations ainsi que leurs artisanats. Nous sommes accueillis par le père d’une famille du village puis nous nous installons dans sa chambre. Il nous explique leur quotidien puis nous présente les objets artisanaux, tous fait sur place par les membres de la famille.
C’est à ce moment que la visite a pris une tournure moins plaisante. Rien de grave, mais nous nous sommes sentis forcés d’acheter leurs créations. Ce n’était pas un moment très agréable.
En fait, la visite des îles Uros est devenue tellement touristique que ce n’est même plus authentique, et c’est bien dommage ! Nous finissons par sortir de la chambre pour retourner au centre du village puis faire un petit tour des différentes créations des autres familles.
Nous avons ensuite la possibilité de faire un tour dans le bâteau traditionnel. C’est 15 soles (non compris dans l’excursion). Encore là, on sent comme une obligation par le chef du village de monter dedans pour faire un tour. Nous avons décidé de ne pas le faire car cela n’avait pas grand intérêt pour nous et le côté trop « business » nous a un peu déplu.
L’île Amantani
Après notre départ des îles Uros, nous avons navigué vers l’île Amantani (1h). A notre arrivée, nous sommes répartis dans notre famille d’accueil avec un autre duo. Nous y avons été chaleureusement accueillis par Norma, la mama. La langue officielle de l’île est le Quechua, mais ils parlent aussi un peu espagnol. Après une marche de 20min, nous arrivons dans sa maison. Il est 15h, nous descendons dans la petite cuisine où Norma et sa fille de 14 ans Natalie finissent de préparer le repas. Le repas typique commence toujours par une soupe de quinoa, simple mais délicieuce, accompagnée d’un plat de fromage grillé, patates froides et légumes. Sans chichi mais tellement bon !
Norma et Natalie mangent à part près de la cuisinière. A cet instant, nous nous sentons privilégiés et vivons un moment unique ! On réussit à échanger quelques mots avec Norma qui parle un peu espagnol.
Après le repas, nous nous sommes dirigés vers nos chambres pour nous équiper pour la suite de notre excursion : observer le coucher de soleil depuis le sommet de l’île, le majestueux « Pacha Tata » ! Accompagnés par Norma, nous avons commencé une marche d’environ 20min pour atteindre le point de départ de notre ascension. Il était 16h, un moment parfait pour commencer notre aventure.
Il faut bien se couvrir, car à 4000m d’altitude, la température chute rapidement une fois le soleil couché. La montée vers le Pacha Tata n’est pas compliquée si tu prends ton temps. Sur un chemin qui monte continuellement, nous avons rapidement ressenti le manque d’oxygène à cette altitude, nous obligeant à faire deux petites pauses en chemin.
Pablo et Ricardo en ont profité pour nous en expliquer davantage sur les rituels des chamans pratiqués au sommet de l’île. Ces rituels ancestraux visent à prédire la prospérité des récoltes de l’année à venir. Le moment clé de ces cérémonies implique la combustion des feuilles de coca. La hauteur des flammes et la densité de la fumée sont censées révéler la qualité de l’année agricole à venir.
Pendant notre montée, nous avons découvert la Munia, une plante locale aux propriétés étonnantes. Elle facilite la respiration ! En frottant une petite branche de Munia entre nos mains et en respirant profondément son essence, nous avons ressenti un soulagement immédiat et une amélioration de notre respiration.
En atteignant finalement le sommet, nous avons été récompensés par une magnifique vue. Le panorama depuis le Pacha Tata était à couper le souffle ! Nous avons pris un moment pour admirer cette vue avant d’entamer notre descente.
Lors du retour, la température avait bien descendu. Natalie, nous attendait au point de rencontre pour nous ramener chez elle. Nous sommes rentrés juste à temps pour le souper à 19h.
Nous avons fait la rencontre de Censo, le père (tata) de la famille qui nous hébergeait. Son accueil amical et son sourire bienveillant nous ont tout de suite mis à l’aise. Lors du souper, Censo s’est joint à nous à table. Quant à Norma et Natalie, elles sont restées à l’écart comme le midi. Censo parlait bien espagnol, nous avons pû échanger avec lui malgré notre espagnol un peu rouillé. Le repas était un repas typique péruvien : une délicieuse soupe de maïs suivi d’une assiette avec pâtes, riz, patates et carottes ; un clin d’œil à la tradition péruvienne de servir trois féculents !
Après le dîner, une soirée dansante était organisée par les locaux. Natalie était notre partenaire pour la soirée. Norma et Censo ont pris soin de nous habiller en tenue traditionnelle. Mélissa portait une jupe rouge avec un haut brodé de fleurs et une écharpe noire. Valentin lui, avait un poncho et un bonnet péruvien. Chaque couleur et motif reflétait l’identité de la communauté locale.
Avec les lampes frontales, nous nous dirigeons vers une petite salle où un orchestre local s’était installé. La musique, vibrante et entraînante, était différente de tout ce que nous connaissions. Natalie nous a rapidement invités à danser. Ici, on danse principalement avec les bras, main dans la main et on tourne en rond ! Les Péruviennes dansaient de façon à faire bouger leurs jupes colorées. C’était une expérience inoubliable, authentique au plus proche de la culture et des traditions locales.
Vers 22h, fatigués après cette longue journée, nous sommes retournés à notre logement. Les nuits sur l’île peuvent être fraîches, surtout sans chauffage, mais nous étions bien couverts avec cinq couvertures épaisses sur notre lit ! Elles étaient tellement lourdes que nous avions du mal à bouger, mais ça n’a pas empêché une nuit de sommeil réparatrice et chaude.
Jour 2 : Amantani – Taquile – Puno
Le lendemain matin, Norma est venue frapper à notre porte à 6h45 pour le petit-déjeuner. Bien que pressés, nous avons pris le temps de savourer la tisane, le café, les gros pancakes et les pains délicieux qu’elle nous avait gentiment préparés. Après ce repas revigorant, il était temps de faire nos bagages et de remercier nos hôtes pour leur hospitalité extraordinaire. En guise de remerciement, nous avons offert à Censo et Norma un petit cadeau typiquement canadien : du sirop d’érable ! Leur réaction discrète reflétait la réserve émotionnelle souvent observée chez les habitants des îles isolées.
Arrivés à l’embarcadère, nous avons pris un moment pour dire au revoir à Norma. Nous avons immortalisé ce moment avec une photo, un souvenir de l’accueil chaleureux et de l’hospitalité inoubliable que nous avons reçu. Nous embarquons pour notre prochaine destination : l’île de Taquile.
L’île de Taquile
Après un trajet en bateau d’une heure, nous sommes arrivés sur l’île de Taquile, une île pittoresque répartie en six communautés. Pour rejoindre la place centrale de l’île, nous avions 20/30 min de marche et ça grimpe ! De magnifiques points de vue s’offrent à nous, on peut même voir la Bolivie de l’autre côté !
Arrivés sur la place vers 9h15, nous avons un peu de temps pour nous ravitailler en eau et explorer le centre artisanal local. L’artisanat de Taquile est renommé pour sa qualité et son authenticité. Tout est fait à la main ; des bonnets, des chapeaux, des pulls, des ceintures, des gants et des bracelets… Valentin n’a pas pu résister à l’achat de deux bracelets ! Peu de temps après, nous nous sommes installés pour assister à une démonstration de danse locale sur la place, c’était très beau ! Nous pouvions même y participer.
Ensuite, nous nous dirigeons vers le « restaurant » pour le repas du midi situé à 20 min de marche. Sur le chemin, nous faisons plusieurs arrêts pour observer le magnifique panorama qui nous est offert. Nos guides nous ont parlé de la Cantuta, une fleur significative pour les habitants de l’île, utilisée lors des mariages, pour la décoration, et même pour orner les arches séparant les différentes communautés. Ils nous ont également montrer la plante locale utilisée pour fabriquer des shampoings naturels, le Chucho.
Chucho
Munia
Le lieu où nous mangeons a une vue imprenable sur le Lac Titicaca et la Bolivie ! Avant le repas, nous avons eu droit à une explication sur les bonnets traditionnels des hommes de Taquile. Il existe deux types de bonnet : un bonnet blanc et rouge (pour les hommes non mariés, plié à gauche pour les célibataires et à droite pour ceux en couple). Un bonnet rouge pour les hommes mariés. Ici, les hommes apprennent à broder tout petit. Il y a même une épreuve traditionnelle qui consiste à verser de l’eau dans le bonnet pour tester sa qualité : si l’eau fuit, c’est un échec ; si elle reste, c’est une réussite. Pour le mariage, la femme se coupe les cheveux pour tisser et unir les deux écharpes, celle du mari et celle de la femme.
Pour le repas, nous avons savouré une soupe de quinoa suivi de poisson grillé ou d’une omelette accompagnés de frites, riz et une petite salade. Le repas s’est terminé par une infusion de Munia, connue pour ses propriétés digestives. Un régal !
Cette journée sur l’île de Taquile était un mélange parfait de découvertes culturelles, de paysages à couper le souffle et de moments de détente.
Nous voilà partis pour reprendre le bâteau direction Puno (2h) ! Arrivés à Puno aux alentours de 15h, des navettes nous ont emmenés directement à nos hôtels. Épuisés mais satisfaits, nous avons qu’une chose en tête, prendre une bonne douche (ça fait deux jours), se laver les dents et se poser sur le lit!
Laisser un commentaire